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Place des Hommes-Forts

Architecture
Maxime Giasson
Et si l’on repensait autrement la rue et l’espace consacrés à l’automobile? Et si l’on mettait les disciplines de l’aménagement au service de la mobilité active et collective? Et si l’on utilisait l’humain comme unité de composition pour la ville? L’intersection Saint-Jacques et de Courcelle est un lieu tout indiqué pour repenser la mobilité dans le quartier de Saint-Henri. Cette intersection, à l’ouest du quartier, est un pôle important de transit entre le Sud-Ouest et le centre-ville. La prépondérance des axes routiers, la faible qualité des aménagements pour le transport collectif et l’espace trop faible dédié aux piétons et aux cyclistes font de ce site un lieu rêvé pour faciliter les déplacements à l’échelle du quartier. La Place des Hommes-Forts se vit comme un lieu de halte dans le quartier. La rue piétonne couverte par le toit protège les passants des intempéries. La piste cyclable bonifiée permet de retisser les différents voisinages. Les haltes conforts et les pavillons commerciaux permettent une rétention sur le site en rapprochant les commerces de proximité des résidents tout en dynamisant le centre de la rue. Les différentes rampes et escaliers rendent le toit appropriable par tous les citoyens. Il devient alors un lieu de détente, coupé de la cacophonie de la rue. Les commerces sur deux étages permettent également d’explorer l’espace différemment. La chaleur du bois des haltes vient conforter l’échelle humaine. La liberté plastique du béton permet de créer des formes complexes et structurellement solides. L’acier foncé s’inspire du passé ouvrier toujours visible du quartier de Saint-Henri. En ce qui a trait au sol, le revêtement de bitume a laissé place à des éléments plus naturels comme la pierre et une végétation variée. Bref, chaque matériau occupe une place distincte dans cet aménagement qui vise à redonner l’espace public aux citoyens.

Le retranchement d'une voie de circulation n'affecterait que très peu la circulation dans le secteur et cet espace regagné par le piéton devient riche en possibilités.

Le principe de mobilité douce amène le marcheur et le cycliste à découvrir la ville et l'espace autrement.

Les commerces de proximité jumelés aux haltes conforts deviennent importants pour les résidents du quartier. Le centre de la rue devient vivant.

Les traverses sécurisées et autres mesures d'allègement de la circulation fournissent une protection aux usagers de la rue les plus vulnérables.

Finalement, le toit devient un élément protecteur pour unir tant les activités que les citoyens. Coupée de la cacophonie de la rue, cette nouvelle surface appropriable premet de vivre la ville différemment.